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MAROC-MAGIQUE -
22 novembre 2011

LA VILLE DE FES

FES
 
 
    
Fès ou Fez ( فـاس en arabe) la capitale Idrissides est la troisième plus grande ville du Maroc, après Casablanca et Rabat avec une population de 1 040 563 1. C'est l'une des quatre « villes impériales » (avec Marrakech, Meknès et Rabat) et aussi la première ville impériale des quatre. La médina (vieille ville), la plus grande du monde, un exemple modèle d'une ville orientale, est placée sous la protection de l'UNESCO2; elle est inchangée depuis le xiie siècle. Le bleu profond de ses céramiques est un des symboles caractéristiques de Fès. Son rayonnement international passé en fait l'une des capitales de la civilisation arabo-musulmane aux côtés de Damas, Bagdad, Cordoue, Grenade...
Selon une légende, le nom de la ville viendrait de la découverte d'une pioche (arabe : فأس [fa's], pioche) à l'emplacement des premières fondations.
Fès ne se livre pas facilement. Pour y accéder, il faut rentrer par la grande porte, à la fois visible et voilée, du sacré. Car Fès est un sanctuaire. C'est ainsi d'ailleurs que les soufis, ces initiés de l'islam, l'ont toujours appelée : la Zaouïa. Le voyageur qui venait de loin savait qu'en arrivant aux portes de la ville, c'est à son fondateur et à son saint patron lui-même qu'il demandait l'hospitalité. Pour lui, Fès est la ville de Moulay Idriss.
Beaucoup de fassis connaissent encore par cœur ce que les chroniqueurs rapportent comme étant les paroles, lors de la prière inaugurale, du saint : « Ô Dieu, Tu sais que je n'ai pas construit cette ville par vanité, par désir de renommée ou par orgueil. Mais je voudrais que tu y sois adoré, que Ton Livre y soit Lu et Ta Loi appliquée tant que durera le monde. Ô Dieu, guide vers le bien ceux qui y habitent et aide les à l'accomplir, voile à leurs yeux l'épée de l'anarchie et de la dissidence… »
Fès, qui fut pendant plusieurs siècles une capitale politique et intellectuelle du Maroc, était devenue un centre de rencontres et d'échanges. On rapporte que Sylvestre II (Gerbert d'Aurillac), Pape de 999 à 1003, y séjourna dans sa jeunesse pour y faire des études à la suite desquelles il introduisit les chiffres arabes en Europe. Maïmonide, médecin et philosophe juif, y vécut également quelques années durant lesquelles il enseigna à la Quaraouiyine. L'œuvre de ce philosophe est une merveilleuse illustration de cette symbiose de la culture judéo-islamique qui avait prévalu en Andalousie, et trouvé un écho similaire à Fès.


La croyance populaire veut que le nom de la ville de Fès ait trouvé son origine dans la découverte d'une pioche sur le chantier de construction. Une autre version affirme que, lors de l'inauguration de la ville, on offrit à Idrîs Ier son fondateur, une pioche en or. Ce dernier aurait alors donné le nom de Fa'as (Pioche en arabe) à la nouvelle cité.
 
 
 

La ville de Fès est une des premières villes construites par les musulmans au Maroc. Avant l'arrivée de l'islam, les populations berbères ne connaissaient pas de préférence pour la gauche ou la droite. Les gens pouvaient manger avec la main gauche ou la main droite sans problème. Ceux qui avaient embrassé l'islam ne mangeaient qu'avec la main droite et n'employaient que cette main droite pour saluer, etc. Il y a de la baraka dans tout ce que nous accomplissons avec la main droite. Étant donné que la ville de Fès a été construite par ceux qui appliquaient les règles de l'islam; particulièrement la préférence de la main droite à la main gauche. La population de la région appelait la communauté habitant Fès : Les droitiers en berbère : I Fasiyen qui veux dire les droitiers. Ti Fasiyin qui veux dire les droitières. Les habitants de cette ville sont toujours appelés I Fasiyen. Un habitant de Fès s'appelle : A fasiy (le droitier), et une habitante de la ville s'appelle : Ta Fasiyt (la droitière).

Fondation:

 


La ville « Médina Fès » a été fondée 4 par Idris 1er en 789 à la place de l'actuel quartier des Andalous. En 808, Idris II fonde « al-Aliya » sur l'autre rive de l'oued de Fès. Al Aliya se développe très vite et devient une véritable ville avec mosquée, palais et kisariya (halle, marché).
Les sources d'eau vitales aux alentours de Fès, qui avant même sa fondation étaient connues et louées en chanson, ont sans aucun doute été un critère important lors du choix de l'emplacement pour la future métropole.
Les évolutions suivantes sont dues à deux vagues successives d'émigration : à partir de 817 - 818 s'installent dans la ville fondée par Idrîs Ier près de 800 familles andalouses expulsées par les Omeyyades de la ville espagnole de Cordoue. Peu de temps après environ 2 000 familles bannies de Kairouan (fuyant les persécutions des Aghlabides) s'installent sur l'autre berge. La mosquée universitaire «Quaraouiyine» fondée au ixe siècle devient l'un des centres spirituels et culturels les plus importants de l'époque. Son influence se fait ressentir jusque dans les écoles de l'Espagne islamique et au-delà vers l'Europe et elle est connue pour être la plus ancienne université au monde.
Les nouveaux arrivants apportent avec eux aussi bien un savoir-faire technique et artisanal qu'une longue expérience de la vie citadine. Sous leur impulsion, Fès devient un centre culturel important et après la fondation de la mosquée universitaire Quaraouiyine le cœur religieux du Maghreb.
Fès se trouve à un emplacement particulièrement avantageux, au croisement de routes commerciales importantes, au cœur d'une région naturellement généreuse avec des matières premières précieuses pour l'artisanat (pierre, bois, argile). Ceci lui permet de se développer très rapidement. Fès se trouve notamment sur la route des caravanes allant de la Méditerranée à l'Afrique noire en passant par la grande ville commerciale Sijilmassa (disparue au xviie siècle) dans la région de Tafilalt.
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Commentaires
P
Tres beau texte cher ami Hassan <br /> <br /> C est magnifique...belle description<br /> <br /> sur la ville sprituelle de FES...Bravo et merci du partage.....
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